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Arzens

 

 

Arzens, situé sur le versant Nord du massif de la Malepère, à une altitude de 181 m, était autrefois fortifié.

 

Le village était entouré de sodides fortifications défendues par de larges et profonds fossés remplis d’eau. Un vaste château fort, construit sur le roc, complétait la défense de la place. Un acte rédigé en 949 nomme déjà Arzens «Terminum de Arsenchis».

 

Dès le XIe siècle, la seignerie d’Arzens appartenait aux comtes de Carcassonne. Les comtes de Foix qui s’en emparèrent en 1702 la cédèrent en 1310, à titre d’échange, au vicomte d’Armagnac descendant de la branche des vicomtes de Fezenzaguet celle qui posséda les terres d’Arzens. Jean d’Armagnac, fils naturel de Jean II d’Armagnac, fut curé de la paroisse d’Arzens, puis promu au cardinalat et appelé à Rome. Reconnaissant des années passées à la cure d’Arzens, il procura à l’église la relique des deux épines de la vraie couronne du Jésus Christ.

 

Le 26 janvier 1565, le Roy Charles IX se rendant à Bayonne accompagné de toute la cour fit une pose à Arzens, dîna à la seigneuriale avant de poursuivre sa route.

 

Arzens connut des épisodes dramatiques à partir du XVIe siècle. En 1574, postérieurement à la paix de La Rochelle, les Huguenots se saisirent du village. En 1591 les Ligueurs se dirigèrent vers Arzens ; les assiégeants, après de durs combats emportèrent le siège. Le lieu fut forcé, les prêtres furent tués sur l’autel, le village et le château brûlés et rasés, l’église incendiée. Seule une tour du château encore existante a résisté à l’incendie.

 

L’église construite fin du XIIIe et au début du XIVe siècle de style languedocien est un bel édifice ogival. L’édifice primitif se composait de trois travées dans la nef, d’un chœur pentagonal à voûte ogivale et du clocher tour de forme carré à escalier en colimaçon.

 

Mentionnée comme paroissiale en 1251 dans les registres du Pape Jean XXII, l’église d’Arzens figurait déjà en 1269 sous son vocable de Saint Geniès. Elle appartenait à la collation ecclésiastique de l’Evêque de Carcassonne.

 

Une croix datée de 1649, encore présente à l’angle de la rue du Portanel et de la Promenade, porte l’emblème des coquilles de Saint Jacques, témoin du passage des pélerins vers Compostelle.

 

La culture de la vigne remonte au XIXe siècle. Le vignoble occupe une grande partie des versants du massif de la Malepère et produit des vins d’appellation d’origine protégée.

 

Il n’y a qu’un pas à faire pour entrer dans de belles forêts de feuillus et de sapins. Des lignes de crêtes, on peut s’extasier devant des lectures de paysages : Montagne Noire, Lauragais, Corbières, Pays de Sault et la chaîne Pyrénéenne du Canigou au Pic du Midi de Bigorre.

 

La flore, très diversifiée, s’étale de la fleur la plus commune aux trente cinq variétés d’Orchidées recensées.

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