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Alairac 

 

 

Alairac est construit sur un mamelon au pied du massif de la Malepère. C'est un village circulaire ou «Circulade de l'An Mil». Il domine la plaine où serpente le Canal du Midi et la vue s'étend sur un superbe panorama limité au Nord par la Montagne Noire. Cette plaine, couverte de vignes, est la zone de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) de la Malepère. A l'Est on découvre la Cité de Carcassonne et, plus au Sud, le Massif de la Malepère, couvert de chênes, demeure des sangliers et des chercheurs de champignons.

 

Les premiers écrits sur le château apparaissent en 1063, construction probable de la Circulade. Il appartient alors au Comte de Foix, Roger 1er de Foix. Au cours des ans, il est échangé plusieurs fois entre le comté de Foix et la vicomté de Carcassonne, la famille Trencavel.

A partir du XIe siècle, le village est traversé par l'un des chemins de Saint Jacques de Compostelle dit «Chemin du Piémont-Pyrénéen», ce pèlerinage se poursuivi jusqu'au XVIIIe siècle. Lors de la croisade contre les Cathares, vers la fête de Pâques, Simon de Montfort assiégea le château d'Alairac pendant onze jours au bout desquels les habitants, craignant d'être obligés de se rendre, s'enfuirent nuitamment.

En 1309, le dernier «parfait» cathare connu, Guilhem Bélibaste, s'enfuit en Catalogne en compagnie de Philippe d'Alayrac. Ce dernier, lors de son retour au pays après dix ans d'exil, fut sans doute repris et brûlé. Sur le bruit de l'approche des grandes compagnies de Routiers, en 1366, les officiers de la sénéchaussée de Carcassonne ordonnèrent aux habitants du château d'Alairac, qui appartenait à Jean d'Armagnac, de se fortifier et de détruire les faubourgs. Ayant négligé d'exécuter cet ordre, le vicomte en colère mit le feu au château qui fut entièrement brulé. Plus tard, le comte d'Armagnac céda la terre d'Alairac au marquis de Mirepoix (1404). La seigneurie fut vendue au commencement du XVIIIe siècle, à un bourgeois de Carcassonne. Cette seigneurie s'est éteinte à la Révolution, en 1789.

 

L'église Saint-Germain d'Alairac qui date des XIIIe et XIVe siècles avec son clocher octogonal, a été inscrite, en 1948, au titre des Monuments Historiques. A l'origine, c'est la maison forte du seigneur local. Une tour de guet octogonale flanque l'angle Nord, une fortification l'encercle, constituée des maisons des habitants aux ouvertures tournées vers l'intérieur et qui forment un rempart continu (« la Circulade »), seulement percée de deux portes. L'église primitive, aujourd'hui disparue, était incluse dans ces maisons. Puis vint « l'hérésie » Cathare, suivie par la répression des barons du Nord commandés par Simon de Montfort. La demeure du seigneur, convaincu de sympathie envers les Bons Hommes, fut rasée jusqu'à deux mètres du sol, puis reconstruite avec une voute gothique et la tour de guet transformée en clocher, pour affirmer la prééminence de la foi catholique. Elle devint l'église paroissiale, ce qu’elle est encore aujourd'hui.

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